La semaine dernière, le Journal Metro faisait état de la quincaillerie Lachapelle et de l’immeuble dans lequel ce commerce opère. La nouvelle annonçait que l’immeuble serait détruit et remplacé par un édifice qui logerait 28 unités de condominiums. Dans l’article du journaliste Arnaud Stopa, on mentionnait que les locataires du rez-de-chaussée, soit les propriétaires de la quincaillerie n’avaient pas été avisés d’une telle décision et qu’ils se retrouvaient pratiquement à la rue du jour au lendemain. Toujours selon le Journal Metro, les dirigeants de MONDEV n’avaient pas répondu aux sollicitations de TC media pour répondre aux questions concernant cette histoire.
L’équipe de Guide Immo a communiqué avec MONDEV afin d’éclairer un peu le processus d’achat et de transformation des édifices de Montréal. Loin de nous l’idée de minimiser ici l’impact qu’a de tels changements pour les résidents d’un quartier, nous voulions essayer de comprendre comment se passe le processus en général et quels sont les délais prescrits par la loi, savoir si le promoteur avait réellement agi de façon cavalière…
Nous résumons ici une entrevue réalisée avec Michael Owen de chez MONDEV qui a bien voulu répondre à nos interrogations.
MGC – Depuis combien de temps les propriétaire de la quincaillerie Lachapelle et les locataires de l’édifice savent ils que l’immeuble changera de vocation?
MONDEV – Les propriétaires de la quincaillerie ainsi que les locataires ont été avisés il y a 12 mois qu’ils auraient besoin de se relocaliser, au mois de janvier 2017, nous avons rendu public le projet en affichant une bannière sur l’immeuble, de plus, le futur projet était visible sur notre site web. Il y avait aucun surprise et, de plus, la quincaillerie opérait sans aucun bail depuis des années.
MGC – Est-ce que l’administration de Villeray approuve le projet selon le processus établi?
MONDEV – Pour une entreprise de notre ampleur, respecter les délais et méthodes pour démarrer un nouveau projet immobilier est une condition sine qua non afin non seulement de maintenir une bonne entente auprès des gens du quartier mais en plus pour s’assurer d’une pérennité auprès de l’administration municipale et autres décideurs gouvernementaux.
MGC – Pourquoi ne pas avoir commenté lorsque le Journal Metro vous a contacté?
MONDEV – Nous nous efforçons, dans la mesure du possible, de conserver un lien constructif avec les médias. Malheureusement nous n’avons pas eu la chance de parler avec M. Stopa avant la publication de son article. Il aurait du valider ces faits avant la publication.
MGC – Comment vous inscrivez-vous dans le décor montréalais quand aux commerces de proximité comme la quincaillerie Lachapelle et le style de vie unique qu’offre nos quartiers?
MONDEV – Nous sommes une entreprise en constante évolution qui revitalise des secteurs de Montréal tout en ayant à cœur le quotidien et le mode de vie des résidents. Lorsque nous proposons des projets, nous nous efforçons de les adapter à la condition démographique du secteur et tentons d’offrir au-delà du logement, un milieu de vie où il fait bon vivre… Dans plusieurs de nos immeubles nous offrons des locaux au rez-de-chaussée qui sont souvent loués à des petites échoppes de quartier.
Concédant le fait que la fermeture du commerce d’expérience qu’était la quincaillerie Lachapelle est très dommage, il était malheureusement clair pour nous que d’offrir des locaux commerciaux dans le nouvel immeuble n’était pas possible.
Finalement, l’adage qui dit – on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs – est probablement la meilleure piste de solution pour réussir à comprendre ce genre de situation. Reconstruire Montréal est désormais fondamental, pour y arriver, il semble qu’il faudra brasser un peu les habitudes de certains résidents et nul doute que ceux-ci devint s’impliquer pour voir naître des quartier à leur image, répondant à leurs besoins…